mardi 23 septembre 2008

Quoi reprendre dans la piste "Alwan"?

Voila l’idée encore toute brute qui m'habite.Elle s'inspire du travail que j’ai fait pendant les 2 dernières années avec le petit primaire au Sacré-Cœur Ghamra sous le nom de Alwan.

Le besoin que je ressens et que m' a inspiré le travail avec cette équipe c'est combien il est important de :- valoriser certaines expériences positives, même petites, pour que les enseignants puissent prendre courage et avoir le gout de continuer,
- valoriser les approches qui favorisent l' éveil des enfants,
- redécouvrir quelques éléments clés pour ce qui est encore possible de vivre aujourd'hui dans les écoles!

Pratiquement, je pense a cela:
-une journée (ou plus)
-portant sur un thème (comme colorer le quotidien scolaire) ou autre
-8 ou 10 écoles présenteraient leur projet (choisis selon certains critères ect...) avec photos, étapes, fruits, ect...
- ateliers de réflexion,
- quelques moments théoriques pour apporter un peu d' éclairage nos expériences,
- échange de grilles, d' outils, d' idées, etc....

Le travail de cette année pourrait se faire dans un accompagnement avec les écoles intéressées pour qu'elles puissent mettre à jour leurs expériences et aboutir dans la journée.

Voilà en gros ce que pourrait être la démarche:
-lancer l'idée et voir les 8, 10 ou 15 écoles intéressées,
-leur apporter un petit soutient pour les aider à choisir l' expérience qu' elles veulent présenter, trier, organiser, etc.
- Finir avec la journée ouverte à un plus grands nombres d'écoles sous forme de présentation et de workshop.

Alors? Quel feedback?

mercredi 7 mai 2008

Pour boucler la boucle -1-

Premier niveau d'intervention, orienté vers les élèves.
Il comprend 2 champs d'intervention:

1er champ d'intervention: les activités scolaires incluses dans l'emploi de temps
(obligatoires comme le cours de musique, de sport, d'ordinateur, de bibliothèque, de dessin, ou
facultatifs comme le cours de vie, de français oral, ou de mains à la pate).

La plupart de ces activités figurent sur l'emploi de temps des élèves. Pour certaines, il y a des indications précises de la Zone concernant l'objectif mais pas l'activité. (Pour prendre un exemple clair, le curriculum de dessin dit quelque part il faut faire de l'imprimerie, mais il n'y a pas de précision de thème ni d'activité. Dans le cas de l'ordinateur également: un élève de 1e primaire doit connaître le nom des composantes de l'ordinnateur, mais il n'y a pas d'indication sur s' il va les connaître en manipulant l'ordinateur par une activité, ou s'il va reciter ou relier sur une fiche le dessin des composantes avec leurs noms).

La marge d'innovation existe donc dans cet espace là: un tableau de progression à entrées multiples contenant objectifs, techniques et activités. Cette entrée là permet de concilier exigences du programme officiel et aspirations d'une pédagogie plus active. Evidemment, la difficulté vient dans la conception de l'activité. (Et il ne faut surtout pas lire le tableau de facon linéaire : ca veut dire finir la colonne objectifs, ensuite la colonne activités - tendance qui n'est pas étrangère dans nos pratiques!!!)

Intervenir à partir de ce champ-là a les avantages suivants:
- ne pas troubler les parents; puisqu'on reste loin du domaine des évaluations notées,
- ne pas troubler les cours particuliers; puisque ces activités ne sont pas le terrain direct des cours particuliers (du moins directement: puisque ceux -là ont la réputation d'encrer les pratiques pédagogiques traditionnelles où l'élève ne peut apprendre qu'à travers l'activité de l'enseignant non sa propre activité)
- ne pas troubler la direction non plus; puisque, vu de l'extérieur, ce champ d'intervention pourrait même être exploité pour rentrer en compétition avec les écoles d'investissements. Bref, une innovation pas vraiment inquiétante mais qui peut être une occasion pour:
- intéresser les élèves,
- faire de l'interdisciplinaire,
- diversifier les pratiques pédagogiques (travail de groupe - recherche - etc...).

Le 2e champ d'intervention - toujours orienté vers les élèves - est le quotidien scolaire.
J'y ai distingué 3 niveaux :

Les compétences de vie quotidienne:
C'est tout ce qui se passe en classe en parallèle au programme scolaire. L'enfant grandit en responsabilité, en autonomie, en relation, ... dans l'exercice des gestes quotidiens. Faire son cartable, utiliser son mémorial, organiser ses devoirs, entretenir son cahier, maîtriser son temps, gérer son goûter, favoriser une activité à une autre, ... se sont les gestes pour la vie.

L'espace collectif:
C'est tout ce qui se passe dans les corridors, dans les rangs, dans les toilettes, les récréations, les salles de classe ou d'activités, la bibliothèque, ..., avec ce que dévoilent les murs, les portes, le matériel : les affichages, la disposition des pupitres des élèves, les jeux de récréation.

Le temps collectif:
les inter-relations avec les élèves de sa classe, les élèves plus âgés ou plus jeunes des autres classes. Le temps collectif, c’est les relations avec les adultes de l’école: les temps de rassemblement, le salut du drapeau, les sorties scolaires, les semaines à thème ou les évènements scolaires, les excursions, etc...

mardi 29 avril 2008

La fin est proche!

Avec la fin de cette année prend fin la tentative ainsi appelée par les membres de l'équipe "Alwan".
Alwan est une marque déposée dans le sens qu'elle appartient aux personnes qui s'y sont engagées: une expérience qui ne peut être multipliée ou transplantée ailleurs de cette façon ci, ailleurs elle sera appelée autre chose.

Alwan fut avant tout une manière d'appréhender le changement.

- Il a permis avant tout de repérer les endroits où on pouvait introduire une innovation dans le système scolaire sans faire beaucoup de déstabilisation.
- Il a permis de regrouper autour de cette innovation un certain nombre de personnes et donc de constituer une équipe pédagogique autour de la responsable de division.
- Il a permis à travers le travail d'équipe d'ancrer certaines expériences de réussites collectives et donc de donner confiance dans le travail d'équipe comme modèle de travail efficace et motivant.
- Il a permis de repérer au niveau des classes concernées par l'expérience un nombre de compétences transversales que les enseignants des différentes matières peuvent travailler en commun.
- Il a favorisé une exploitation des cours d'activités et a fait du cours de vie un cours déclencheur de l'animation scolaire.
-Il a sensibilisé les professeurs et les responsables aux rôles de l'animation du climat d'apprentissage.
- Il a aussi permis la présence dans l'école d'un petit groupe de parents collaborateurs.

La question actuelle est qu'aimerait-on garder de cette expérience?
Que pourrions- nous reproduire de cette expérience?

mardi 15 avril 2008

Il y a parents et il y a parents!

Dans le dictionnaire d’Alwan nous employons l’expression de « parents collaborateurs ».
Qu’est ce que c’est?

Les parents collaborateurs, c’est un groupe (ouvert) de parents qui ont -à l’aide d’un questionnaire- exprimé leur désir de participer à certaines activités avec l’école qui exigent un peu plus d’animation. Nous avons eu recours, par exemple, aux parents collaborateurs lors des journées à thème (le petit déjeuner collectif), les récréations animées (les jeux pour la tolérance) et les sorties scolaires.

Il y a-t-il des critères de choix ?
Oui, le parent s’engage en principe à être là pour tout le groupe qui lui est confié pas uniquement pour son enfant. Il doit aussi suivre les directives du professeur responsable.
Avec le temps, on s’aperçoit qu’il y a des parents capables de rentrer dans ce cadre et d’autres qui le peuvent moins. On constitue alors une base de données par classe qui passe à travers les responsables de cycle d’année en année.

Les parents collaborateurs sont une formule de soutien à l’animation scolaire. On peut en profiter de temps en temps à condition de ne pas en abuser car il faut aussi apprendre à gérer la distance école/maison et être sur que nous avons le moyen d’accueillir des parents à l’intérieur de l’équipe éducatrice.

Comme tout partenariat, il exige aussi que nous poussions le nourrir en prenant les bons moyens : par exemple, créer des réseaux d’écoutes réelles à leurs propositions ou offrir des propositions de formation (comme l’atelier des parents d’élèves de 1e primaire pour l’aide aux devoirs) etc…

mardi 8 avril 2008

La semaine du conte

En l'occasion de la "journée de la francophonie" ( 20 mars), une semaine du conte a été lancée au petit primaire.

Qui était impliqué pendant cette semaine?
Des membres de l'équipe pédagogique du cycle: responsable du cycle, profs de français et d'arabes, bibliothécaire.
Quand?
Pendant les récréations de la semaine un conte était proposé aux enfants.
Où?
à la bibliothèque, en salle de classe, dans les salles d'activités, ...
Comment?
Les professeurs se sont lancés! Avec un peu d'hésitation au départ: "C'est une aventure!", "on aurait pu avoir recours à des professionnels, c'est plus rassurant!"
Mais non, on finira bien par nous perfectionner et devenir nous même professionnel du conte!

Nous avons maintenant toute une réserve d'expériences d'animation réussies, rassurantes et économiques (energies et argents:))))))).

  • la semaine de nutrition avec le petit déjeuner collectif,
  • la semaine de tolérance avec les jeux pour la tolérance,
  • les portes ouvertes avec les ateliers "apprendre autrement" qui regroupent parents et élèves,
  • la fête du printemps avec les ateliers bricolages et jeux,
  • la semaine du conte,
  • la sortie à la découverte de la nature avec son jeu de piste.

Nous savons aussi que nous pouvons recourir à des partenaires: parents collaborateurs, employés de services, jeunes des mouvements.


J’attends les photos promises !!! Et les commentaires !!! Aussi les titres des histoires que vous avez utilisées.

lundi 31 mars 2008

Stabiliser la transformation

Dans son résumé Conditions d'un transfert: F. Muler propose de réflechir à partir de ce qu'il appelle un investissement de forme.

La question est donc comment, si dans la pratique, nous expérimentons la necessité, par exemple de travailler en équipe, nous organisons les horaires des enseigants pour favoriser cette pratique.

Je pense que pour repondre à cette question, il ne suffit pas de dire il y a à telle heure une réunion pour les profs de telle matière.
Mais, je trouve interessant d'inscrire cela à l'interieur d'une vision plus large: celle de l'organigramme de l'établissement.
Cela permet de voir au niveau de l'organigramme où se situe la réunion des profs de langue par exemple par rapport à la réunion des profs d'un même cycle. Par où découle la vision pédagogique? Vient-elle du sous-réseau "profs de langue" ou du sous réseau "cycle petit primaire"? Et qui décide de la priorité pédagogique du moment?

Est-ce que je rentre déjà dans des questionnements politiques, donc une porte close?

Pour simplifier les choses je donne un exemple:

Dans le projet Alwan nous avons choisi de travailler par "tranche de cycle" et non de discipline. Dans les petites classes cette vision s'impose car les compétences transversales que les enfants doivent maîtriser sont beaucoup plus dominantes pour qu'on puisse les négliger.

Et pourtant, l'historique de nos pratiques continue à cloisonner les profs en groupe de disciplines (profs de français- profs d'arabe- de math- de sport, etc...) résultat :
- on laisse tomber le quotidien scolaire : le prof ne s'intéresse pas à ce qui se vit à l'extérieur de son cours. Comme les journées à thèmes, les excursions, les rangs, etc)
-on laisse tomber les savoir faire : entretenir son cahier- soigner son écriture - ranger son cartable- rédiger son mémorial -faire ses devoirs - monter en rangs, etc...) comme si ces compétences n'étaient pas de l'ordre scolaire.
- Certaines disciplines deviennent marginalisés faute d'équipe (dessin- sport -bibliothèque). Ceux-là n'ont pas d'équipe d'appartenance.
-Et le responsable de cycle? Qu'en ai t-il de lui? Un responsable du maintien de la discipline, des emplois de temps, et de la relation avec les parents.

Dans une vision par cycle « l’unité » c’est l’élève.
Le responsable de cycle est le coordinateur de l’équipe pédagogique du cycle.
Il est le représentant du conseil de l’école.
L’équipe des enseignants d’un même cycle décide des moyens pour réaliser les priorités du projet de l’école. Le responsable de cycle veille à ce que ces moyens soient mis en pratique.
Le responsable de la matière est une personne ressource pour accompagner techniquement les enseignants à la suite d’une réflexion avec le responsable de cycle.

Cela a-t-il du sens?

Les configurations de Mintzberg appliquées à l’organisation m'a beaucoup éclairé.

jeudi 27 mars 2008

Regard expert!

Avoir des moments de rechutes dans une expérience d'apprentissage c'est bien ce qu'il y a de plus normal.

Quels moyens pour tenir jusqu'au bout? (presque simpliste et pourtant!)

1-Avoir un objectif : Par exemple: construire une équipe pédagogique engagée dans le quotidien de la vie scolaire.

2- Avoir un objectif réalisable:
Il va de soit que cet objectif est inscrit dans une finalité. Mais on ne peut évaluer un objectif à partir de sa finalité. Il faut le décomposer.

3-Savoir quel degré de réussite je vise pour mon objectif: sur 20 profs quand je dirai que nous sommes capables de travailler en groupe? Quand 10/20 , 15/20 pourront le faire? Quand 15/20 pourront le faire pendant combien de temps? 1/3 , 2/3 de l'année scolaire?

4-Regarder l'objectif en termes de résultat (évidemment) :
Si mon objectif est ce que je souhaite obtenir en fin de parcours, alors évidement je ne l'ai pas encore! Si non à quoi bon?
Le degré d'atteinte d'un objectif est toujours en fonction du pré-requis. C'est à dire, si par exemple je pars de 45 et que j'atteins 50 ce n'est pas la même chose que si je pars de 0 et que j'atteins 20. Il faut pouvoir s'en féliciter quand même.

Cette logique est simpliste et pourtant aussi bien avec les adultes dont nous avons la responsabilité qu'avec nos élèves ou nos enfants nous avons tendance à les "juger" prématurément avec les mêmes critères en début ou en fin de parcours. Par exemple des enfants en début de première primaire qui font une dictée ont les mêmes exigences que ceux de 2e primaire. N'est ce pas décourageant!