lundi 31 mars 2008

Stabiliser la transformation

Dans son résumé Conditions d'un transfert: F. Muler propose de réflechir à partir de ce qu'il appelle un investissement de forme.

La question est donc comment, si dans la pratique, nous expérimentons la necessité, par exemple de travailler en équipe, nous organisons les horaires des enseigants pour favoriser cette pratique.

Je pense que pour repondre à cette question, il ne suffit pas de dire il y a à telle heure une réunion pour les profs de telle matière.
Mais, je trouve interessant d'inscrire cela à l'interieur d'une vision plus large: celle de l'organigramme de l'établissement.
Cela permet de voir au niveau de l'organigramme où se situe la réunion des profs de langue par exemple par rapport à la réunion des profs d'un même cycle. Par où découle la vision pédagogique? Vient-elle du sous-réseau "profs de langue" ou du sous réseau "cycle petit primaire"? Et qui décide de la priorité pédagogique du moment?

Est-ce que je rentre déjà dans des questionnements politiques, donc une porte close?

Pour simplifier les choses je donne un exemple:

Dans le projet Alwan nous avons choisi de travailler par "tranche de cycle" et non de discipline. Dans les petites classes cette vision s'impose car les compétences transversales que les enfants doivent maîtriser sont beaucoup plus dominantes pour qu'on puisse les négliger.

Et pourtant, l'historique de nos pratiques continue à cloisonner les profs en groupe de disciplines (profs de français- profs d'arabe- de math- de sport, etc...) résultat :
- on laisse tomber le quotidien scolaire : le prof ne s'intéresse pas à ce qui se vit à l'extérieur de son cours. Comme les journées à thèmes, les excursions, les rangs, etc)
-on laisse tomber les savoir faire : entretenir son cahier- soigner son écriture - ranger son cartable- rédiger son mémorial -faire ses devoirs - monter en rangs, etc...) comme si ces compétences n'étaient pas de l'ordre scolaire.
- Certaines disciplines deviennent marginalisés faute d'équipe (dessin- sport -bibliothèque). Ceux-là n'ont pas d'équipe d'appartenance.
-Et le responsable de cycle? Qu'en ai t-il de lui? Un responsable du maintien de la discipline, des emplois de temps, et de la relation avec les parents.

Dans une vision par cycle « l’unité » c’est l’élève.
Le responsable de cycle est le coordinateur de l’équipe pédagogique du cycle.
Il est le représentant du conseil de l’école.
L’équipe des enseignants d’un même cycle décide des moyens pour réaliser les priorités du projet de l’école. Le responsable de cycle veille à ce que ces moyens soient mis en pratique.
Le responsable de la matière est une personne ressource pour accompagner techniquement les enseignants à la suite d’une réflexion avec le responsable de cycle.

Cela a-t-il du sens?

Les configurations de Mintzberg appliquées à l’organisation m'a beaucoup éclairé.

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